Résistant FFI – Maquis de Saffré

Combattant des forces françaises de l’intérieur, maquis de Saffré, été 1944. Vêtu de vêtements militaires et civils sombres, Il est équipé d’un mousqueton Berthier 1892 M16 récupéré sur les forces de gendarmerie et d’une grenade à manche prise à l’ennemi.  Sur son casque adrian de l’armée française, il a retiré l’insigne frontal et peint l’insigne de la France libre (croix de Lorraine). Une partie de son équipement a été saisi sur les troupes allemandes : son sac à dos, son ceinturon et ses cartouchières.

Constitué progressivement en 1943 par des habitants des alentours de Nort-sur-Erdre, le Maquis de Saffré se mobilise en juin 1944, comme l’ensemble des FFI. Le regroupement des différents éléments de Résistance se fait sous la direction du commandant Yacco (nom de guerre de Briac Le Diouron).

28 juin 1944, trois semaines après le débarquement en Normandie, trois cents maquisards regroupés dans la forêt de Saffré, à une bonne trentaine de kilomètres au nord de Nantes, sont surpris au petit matin par 1500 soldats allemands épaulés par les hommes de la S.D. (services de police allemands communément appelés Gestapo) de Nantes et Angers, et aussi par des collaborateurs armés de la milice française.

13 maquisards ont été tués au combat ou achevés, 35 sont faits prisonniers et emmenés au château de la Bouvardière, à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) où un tribunal militaire et en langue allemande en condamna 27 à la peine de mort. Ils seront fusillés le soir-même du 29 juin, alors que deux autres seront assassinés le 13 juillet à la prison Lafayette de Nantes. Enfin, six d’entre eux seront déportés avec 28 personnes arrêtées dans les communes alentours pour connivence avec le Maquis. 20 d’entre elles sont décédées en déportation.